Des organisations internationales comme le GIEC et le WRI Climate Watch (veille climatique) avertissent que les pays ne parviennent pas à atteindre leurs objectifs d’émissions convenus dans le cadre de l’Accord de Paris, ce qui nous conduit vers un avenir de réchauffement climatique au-delà de la limite de 1,5 degré, augmentant le risque de feux de forêt et d’inondations catastrophiques comme ceux auxquels nous avons assisté ces dernières années.
Nous devons continuer à lutter contre la crise climatique de manière sérieuse et concertée. Cela nécessite une approche participative, et le Canada doit continuer à prendre le leadership dans cet effort.
Nous devons poursuivre l’effort de réduction de nos émissions, mais cela ne suffira pas. Nous devons également développer les technologies de capture et d’élimination du CO2 si nous voulons respecter nos objectifs de réduction des émissions et protéger des impacts les plus sévères du réchauffement climatique les générations futures.
Notre stratégie climatique comporte trois volets : le premier concerne la tarification du carbone, le deuxième vise à accroître notre efficacité énergétique et le troisième examine les technologies développées aujourd'hui pour réduire et éliminer les émissions de GES.
1. Tarification du carbone : affecter des fonds aux solutions
La pollution n’est pas gratuite. De nombreux Canadiens se souviennent du documentaire de Bill Mason de 1968, dans lequel le canoéiste naviguait dans une eau mousseuse de boues qui se déversait de tuyaux industriels directement dans les cours d'eau.
Plus aujourd’hui. Qu’il s’agisse de la terre, de l’air ou de l’eau, la réglementation gouvernementale garantit que l’industrie agit de manière responsable. Avoir de l’air pur a un coût, et celui-ci devrait être basé sur le modèle accepté du « pollueur-payeur » : si vous polluez un peu, vous payez un peu ; et si vous polluez beaucoup, vous payez beaucoup. Ces paiements seront ensuite directement mis à contribution pour purifier l’air, avec un impact direct et tangible sur l’environnement.
Nous fixerons un prix sur la pollution de manière intelligente, protégeant ainsi la compétitivité des industries canadiennes. Nous investirons les fonds dans des projets ayant un impact direct et positif sur l'environnement, comme le bouchage de puits orphelins qui rejettent actuellement du méthane dans l'atmosphère. Et nous soutiendrons les entreprises qui mettent en œuvre des technologies propres pour réduire leur empreinte carbone.
Engagement:
- En tant que chef libéral et premier ministre, je mettrai en œuvre une politique climatique qui aura un impact direct et tangible sur la garantie d’un air pur et d’un environnement propre. Il sera basé sur le modèle reconnu du « pollueur-payeur ». Le système actuel n’y parvient pas – nous allons en mettre en place un système qui y parviendra.
1a. Les ajustements carbone aux frontières (ACF) sont essentiels pour maintenir un environnement concurrentiel équitable
Nos industries canadiennes ne seront pas punies en raison de leurs gestes responsables ! Si d’autres pays ne suivent pas la cadence dans la lutte contre le changement climatique, nous veillerons à ce que les règles du jeu soient équitables pour tous. Cela nécessite de remédier aux disparités entre les pays dans la mise en œuvre de la tarification du carbone, et de coordonner nos efforts pour atténuer les pressions commerciales et maintenir la compétitivité du Canada tout en travaillant ensemble pour réduire les émissions de GES.
Pendant ce temps, des progrès sont réalisés. Les industries canadiennes intensifient leurs efforts et investissent dans des solutions qui les rendent plus propres et plus compétitives que jamais.
ACTIONS:
- En tant que chef libéral et premier ministre, je réinvestirai les fonds de tarification de la pollution dans les entreprises qui mettent en œuvre des solutions – et non pas en punissant les industries qui contribuent à la création de richesse, ni en punissant les individus pour lesquels nous n’avons pas créé d’alternative raisonnable.
- En tant que chef libéral et premier ministre, je travaillerai avec nos partenaires commerciaux internationaux pour mettre en place un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, protégeant ainsi la compétitivité de nos industries.
2. Subventions pour l'efficacité énergétique
Le mégawatt d’énergie le plus propre est un mégawatt d’énergie économisé.
Les Canadiens sont habitués à avoir accès à une énergie à la fois abordable et abondante. Mais en matière d’efficacité, nous pouvons faire mieux. Je veillerai non seulement à renforcer nos capacités (réf. : Plan de sécurité énergétique, publié hier), mais à encourager également l'efficacité.
ACTIONS : J'augmenterai les incitatifs aux investissements en capital dans l'efficacité énergétique pour les entreprises et j'augmenterai le montant du crédit pour la rénovation domiciliaire afin de rendre les maisons canadiennes plus éconergétiques.
3. Accélérer les innovations technologiques vertes
En plus de nos efforts pour réduire les émissions de CO2 et encourager l’efficacité énergétique, le Canada a une occasion incroyable d’accélérer l’innovation dans les technologies vertes, de trouver de nouvelles façons d’éliminer les émissions de carbone de l’atmosphère et, ce faisant, de se positionner comme chef de file de la technologie climatique.
3a. Le méthane
Le méthane (CH4) est un gaz à effet de serre extrêmement puissant, avec un potentiel de réchauffement climatique 28 fois supérieur à celui du CO2. Le Canada a été un leader en signant l’Engagement mondial sur le méthane lors de la COP 26 à Glasgow (2021), visant à réduire les émissions de méthane de 30 % par rapport aux niveaux de 2020 d’ici 2030.
Les principales sources de méthane sont le secteur pétrolier et gazier, l’agriculture et les sites d’enfouissement. Nous pouvons agir — les innovateurs canadiens se penchent déjà sur ce problème.
- Détection des fuites : Des entreprises comme Qube à Calgary, en Alberta, développent des outils de surveillance continue pour identifier les fuites de méthane sur les sites de gestion des déchets et de production pétrolière et gazière.
- Élimination des rejets de méthane : Des entreprises comme Kathairos à Calgary, en Alberta, travaillent à éliminer les rejets de méthane sur les sites de forage, réduisant ainsi considérablement les niveaux d'émission.
3b. Technologies d'élimination du dioxyde de carbone
Des travaux intéressants sont également en cours dans le domaine de l’élimination du dioxyde de carbone. Dans certains cas, le CO2 est capté sur les sites de biomasse et converti ou directement brûlé sur place pour produire de l'énergie.
Un autre développement fort intéressant se réalise dans le captage et le stockage direct du carbone atmosphérique. Des entreprises comme Deep Sky, basée au Québec, développent des moyens d'absorber les molécules de dioxyde de carbone présentes dans l'air ambiant et l'eau des océans et de les stocker en toute sécurité sous terre.
ACTION : Les fonds générés par la tarification de la pollution seront réinvestis dans le financement d'approches innovantes visant à réduire les émissions, à accroître notre efficacité énergétique et à développer des solutions innovantes pour l'élimination et la séquestration du méthane et du carbone.
Conclusion
Le Canada intensifiera ses efforts et fera sa juste part dans la lutte contre les changements climatiques. Tout comme nous veillons à ce que notre terre et notre eau soient propres, nous veillerons à ce que notre air soit pur. Ce faisant, nous aborderons directement la question du changement climatique.
Le climat est un problème mondial, et les émissions doivent être considérées à l’échelle mondiale : non seulement ce que nous réalisons en termes de réduction ici au Canada, mais aussi l’impact mondial de notre chaîne d’approvisionnement. En apportant une énergie canadienne plus verte et plus propre sous forme de gaz naturel liquéfié sur les marchés asiatiques et européens, nous contribuons à réduire le recours aux sources d’énergie plus sales comme le charbon et le pétrole de schiste.
En favorisant les innovations dans des domaines comme le méthane et le captage du carbone, nous pouvons réduire nos émissions ici au Canada, tout en soutenant les entreprises canadiennes qui développent des technologies pour ensuite vendre leur expertise technique à d'autres marchés. C’est «gagnant-gagnant-gagnant» !